On sait déjà qu’une vie saine, zen et sans tabac abaisse fortement le risque de crise cardiaque. Les toutes dernières études en matière de chronobiologie rajoutent une arme à notre arsenal anti-infarctus. Les travaux d’Urs Albretch, du département de biologie de l’université de Friebourg en Suisse montrent qu’une exposition quotidienne d’une heure à la lumière extérieure permet de fortifier notre horloge interne et d’abaisser les risques d’accident cardiovasculaire.
Petite explication. L’horloge interne située à l’intérieur du cerveau contrôle l’ensemble des rythmes du corps. Elle est synchronisée sur 24h par l’alternance du jour et de la nuit et influencée par la lumière extérieure.
Au réveil, elle fait augmenter la température corporelle, monter la pression sanguine et stimule la sécrétion du cortisol pour mettre le corps en route. Le soir, elle éteint peu à peu les signaux de l’éveil et active la sécrétion de mélatonine, l’hormone du sommeil. Elle contrôle également l’activité de l’ensemble de nos organes, y compris le coeur, lui envoyant l’impulsion qui lui permet de battre de façon rythmée.
Or, comme l’ensemble du corps, cette horloge interne vieillit et si l’on n’y prend pas garde, se dérègle de plus en plus passé 40-50 ans. D’où un risque plus élevé de désynchronisation et d’arrêt cardiaque.
Urs Albretch propose des solutions simples pour fortifier notre horloge interne : des heures de repas et de coucher les plus réguliers possibles (pas de grignotage !) et surtout une exposition à la lumière extérieure pendant au moins une heure par jour, pour « remettre les pendules à l’heure ».
« La lumière extérieure est 10 000 fois plus intense que la lumière intérieure, même dans une pièce bien éclairée. Elle renforce notre horloge interne et par conséquent contribue à limiter le risque de crise cardiaque », nous éclaire le chercheur.
Pour en savoir plus sur ces travaux et sur cette voie de recherche passionnante et encore trop méconnue, lire l’article de l’Université de Friebourg : l’infarctus programmé? ou écouter l’interview du Pr Albretch à la radio RTS Suisse
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