Mon médecin homéopathe vient de me prescrire un médicament fabriqué selon la méthode korsakovienne. Pouvez-vous m’expliquer à quoi cela correspond et quel est l’intérêt de cette formulation ?
La réponse d’Albert-Claude Quemoun
Le comte russe Simeon Korsakov était un contemporain d’Hahnemann. Il a mis au point une technique de dilution différente des Centésimales hahnemaniennes (CH), que l’on appelle la méthode « à flacon unique », symbolisée par la lettre K. Dans cette technique, l’accent est surtout mis sur la dynamisation. Elle consiste à utiliser le même flacon pour réaliser les dilutions, en le vidant à chaque fois de son contenu pour le remplir à nouveau de solvant. Le peu qui reste collé à la paroi du verre constitue alors la goutte nécessaire à la dilution suivante. On obtient ainsi la 1 K, puis la 2 K, la 3 K et ainsi de suite jusqu’à la 100 000 K. Ainsi, une 200K correspond à une 7CH, mais a été dynamisée 20 000 fois, alors qu’une 7CH classique n’a été dynamisée que 700 fois.
Les Korsakoviennes, beaucoup plus dynamisées, sont considérées porteuses d’une énergie thérapeutique plus élevée. De plus, elles correspondent à un mélange de dilutions, ce qui évite le fameux « trou d’inactivation » que l’on peut rencontrer avec les CH classiques (un médicament en 5CH peut être inactif alors qu’il sera actif en 7CH ou en 9CH ou inversement).
Pour autant, les K sont peu utilisées en France, car elles sont plus chères à fabriquer et ne sont pas remboursées. Les médecins homéopathes préfèrent donc prescrire des CH et, en cas d’échec avec cette méthode traditionnelle, passer éventuellement à la prescription de Korsakoviennes.
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