Lors d’une conférence au Salon du Bien-être Médecine Douce et Thalasso, Dorothée Lemenand, ostéopathe et homéopathe et d’Albert-Claude Quemoun, pharmacien, chercheur en homéopathie et Président de l’Institut homéopathique scientifique ont établi des ponts entre ces deux médecines. Voici quelques exemples où l’homéopathie et l’ostéopathie se complètent bien.
Nux Vomica : cap sur la détox
En homéo : Nux Vomica est par excellence le sujet hyperactif mais sédentaire. Il a une vie professionnelle débordante, enchaîne les repas d’affaire souvent bien arrosés. Peu à peu, il s’accoutume à boire un peu trop et se laisse aller à faire de moins en moins d’activité physique. Il devient somnolent, le soir s’endort devant la télé. Et pourtant en pleine nuit, ses soucis professionnels le réveillent et il ne retrouve le sommeil qu’au petit matin lorsqu’il est l’heure de se lever.
En ostéopathie : Nux Vomica s’est peu à peu auto-intoxiqué. Il a développé un terrain acide avec inflammation chronique du foie, du gros intestin et des reins. Ceci favorise des douleurs au niveau des lombaires avec des tassements vertébraux. Si le stress se surajoute, Nux Vomica aura tendance à faire des lumbagos. L’ostéopathe devra agir au niveau de la posture pour lever les contraintes sur les zones fragilisées. Il devra aussi intervenir au niveau des organes (intestins) et du diaphragme, très spasmés. En parallèle, Nux Vomica devra boire beaucoup pour éliminer les toxines et bien sûr prendre Nux Vomica, son médicament homéopathique de terrain.
Sepia : l’aider à être un peu moins « down »
En homéo : Sepia est souvent une femme, habillée de noir, qui broie du noir et fait tout par devoir plutôt que par goût. Elle est sujette à la déprime et même à la franche dépression après un accouchement ou à la ménopause par exemple. Pourtant elle fuit la consolation. Chez elle, tout « tombe » : les seins, les traits du visage, les organes et même le moral.
En ostéopathie : Sepia souffre d’un relâchement du système ligamentaire surtout au niveau du petit bassin. D’où une tendance aux hémorroïdes mais aussi à la chute d’organe, la sensation de pesanteur au niveau de l’utérus, du rectum et de la vessie. Elle souffre de syndrome prémenstruel et de bouffées de chaleur à la ménopause. L’ostéopathie va aider à renforcer les ligaments du petit bassin et lever les déséquilibres du bassin en prévention de la ptose. Les techniques crâniennes seront employées pour régulariser les troubles des règles.
Pulsatilla : relancer la circulation
En homéo : souvent une jeune femme, timide, qui rougit pour un oui ou pour un non, Pulsatilla a facilement la larme à l’œil. Douce, elle recherche la consolation et peut même avoir un besoin pathologique d’être aimée. Si elle est en manque d’affection, elle peut devenir jalouse et irritable. Son point faible : la circulation veineuse avec une tendance aux jambes lourdes et aux varices.
En ostéopathie : on va relancer sa circulation sanguine en agissant surtout au niveau de la voûte plantaire et du petit bassin par des techniques de pompage spécifiques à l’ostéopathie.
Lycopodium : drainage à droite
En homéo : le souci de Lycopodium, c’est sa digestion. Il se met à table avec une faim de loup. Pourtant à la première bouchée, le voilà déjà rassasié, l’abdomen tout distendu dès le début du repas. Il souffre de ballonnements et d’encombrement du foie. Signe caractéristique : quand ça va mal chez lui, c’est toujours du côté droit : migraine à droite, angine à droite, douleur du foie, sciatique à droite…
En ostéopathie : Il a une fragilité hépatique et rénale droite et a tendance à faire des sciatiques à droite. Il va donc falloir détendre toute la zone droite du corps et travailler également au niveau des viscères (foie, reins, intestins, vésicule biliaire) pour un drainage global.
Pour plus d’info sur les profils, lire : « A quoi servent les médicaments de profils ?» et « Comment se servir de son médicament de profil ?». Voir également la vidéo : « L’importance du terrain en homéopathie »
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